Une pénurie importante de carburants fait rage au Burundi provoquant un ralentissement de la croissance économique.

La pénurie qui se déroule en ce moment dans le pays concerne à la fois l'essence et le gazole. Résultat de cette crise: l'économie du pays est en forte baisse suite au ralentissement important des activités quotidiennes de la population. A cela s'ajoute la crise politique majeure dont est victime le pays depuis plus de deux années.

Symbole de cette crise, les longues files d'attente de véhicules devant les pompes à essence de stations services aujourd'hui fermées. Un véritable situation de chaos qui rend la vie impossible pour les habitants. 

Les raisons de la pénurie:

Une insuffisance de monnaies étrangères seraient à l'origine de cette pénurie d'après le gouvernement Burundais. En effet, l'importation de porduits pétroliers se réalise via des transactions en dollars américains, ce dont le pays ne dispose pas en grande quantité. La raison à cela ? Les sanctions économiques de l'Union Européenne, principale prêteur des fameux billets verts.

En réaction à cette pénurie, le gouvernement de la République du Burundi a décidé de mettre en place un rationnement de l'achat d'essence pour les véhicules. Ainsi, sur une base journalière un car ne pourra s'approvisionner que de 30 litres par jour par exemple.

Les conséquences de la pénurie:

La pénurie a pour principale conséquence le développement du marché noir. En effet face à la multiplication des fermetures des stations service, un marché sous le manteau s'est développé en parallèle. Ainsi, on peut réussir à trouver de l'essence sur ce marché noir à un prix quatre fois plus élevé que le prix normal soit un litre qui coûte désormais plus de 8000 Francs Burundais.
C'est donc une augmentation globale des prix du transport que connaît aujourd'hui le Burundi ce qui impacte directement le prix des produits de la vie quotidienne (alimentations, hygiène...). La population Burundaise arrive à son point de rupture face à cette crise qui semble ne pas en finir et face à un gouvernement qui semble dénué de tout pouvoir de négociation. 
Ce n'est plus seulement les transports et les stations service qui sont touchés par cette pénurie mais également tous les commerçants et artisans qui, dans certains cas, ne peuvent plus se rendre au travail et, dans d'autres cas, ne peuvent plus approvisionner leurs générateurs et donc faire marcher leur commerce. 

Une crise qui s'étend désormais à la première industrie du pays à savoir la filière de production de la Brarudi, la très célèbre limonaderie et brasserie du pays. En l'état actuel des choses, la chaînes de production sont contraintes à l'arrêt pendant plus de 12 heures par jour.

Un manque de carburant qui pèse sur le gouvernement de la République du Burundi qui se retrouve avec une dette de plus de 60 millions de dollars, montant dû aux importateurs de carburants et représentant un total de plusieurs mois de consommation.