Le Burundi a donc la capacité de mobiliser des ressources internes pour financer ses routes. 

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Un mécanisme de péage

3 mois après le forum national sur le développement économique une phrase résonne toujours dans ma tête : « Finalement, notre économie a la capacité de mobiliser les investissements internes pour financer nos routes », c’est la conclusion faite par Dieudonné Dukundane, secrétaire exécutif du corridor Central.

Ce dernier prône l’institution d’un mécanisme de péage afin que les usagers des routes paient le service offert après la réparation ou la construction d’une route. Pourquoi ? D’après lui, le pays se trouve dans une impasse financière pour rénover ses routes. L’investissement routier ne permet pas de réparer les routes délabrées.

La mise en place du mécanisme

Lors du forum national sur le développement économique, du 5 au 8 décembre 2018, plusieurs intervenants se sont penchés sur la question du financement des infrastructures. C'est la conclusion de Dieudonné Dukundane, secrétaire exécutif du Corridor central d'Afrique de l'Est (CCEA), qui estime que le pays a enfin trouvé un moyen de financer ses routes en bon état.

En effet, il a été constaté avec inquiétude que les investissements publics réalisés dans les infrastructures routières ne suffisent pas à rénover ou à construire de nouvelles routes. "Ce déficit nous coûte beaucoup d'argent et rend notre économie moins compétitive", déplore Dieudonné Dukundane.

Pour étayer son propos, il montre les pertes subies par les usagers de ces routes en mauvais état. Par exemple, la route du lac Bujumbura-Nyanza est longue de 150 km. Lorsque la route était en bon état, elle pouvait être parcourue en une heure et demie, avec une consommation de carburant de 20 litres, soit 20 dollars américains (plus de 40 000 BIF). En raison de la détérioration de cette route, un automobiliste met 4 heures et consomme plus de 50 litres de carburant, soit 60 dollars (plus de 120 mille BIF). Sur ce trajet,

Le problème du financement entre en jeu

Le Gouvernement de la République du Burundi commence à prendre conscience du problème. C'est pourquoi il a entamé un processus pour résoudre le problème de financement, notamment en organisant le deuxième Forum national sur le développement économique (FNDE) en mars de cette année. L'un des objectifs était de trouver comment financer les routes délabrées. On estime qu'il faudrait 1,2 milliard de dollars américains, soit 2 400 milliards de BIF, pour les rénover.

"Les routes sont en mauvais état parce qu'il n'y a pas d'argent", déclare Dieudonné Dukundane, secrétaire exécutif du Corridor central. Il ajoute que les investissements routiers ne sont pas suffisants pour réparer les routes délabrées : "Le gouvernement vient d'allouer 40 millions de dollars pour la rénovation des routes", dit-il.

Au total, insiste Dieudonné Dukundane, le transport routier en mauvais état coûte à notre économie 480 millions de dollars US. C'est plus de trois fois la contribution de la Banque africaine de développement dans ce secteur. En 10 ans, le Burundi perd environ 1 milliard de dollars à cause des routes dégradées : "Enfin, notre économie a la capacité de mobiliser des investissements internes pour financer nos routes", conclut-il.

Pourquoi devons-nous réparer nos routes ?

Pourquoi ? Selon lui, le pays est dans une impasse financière pour rénover ses routes. Les investissements routiers ne sont pas suffisants pour réparer les routes délabrées.

Le secteur des transports est une composante importante de toute économie. Sans lui, il serait difficile pour les produits agricoles d'atteindre les centres urbains où ils doivent être transformés pour être vendus sur les marchés nationaux et internationaux. Par exemple, dans un contexte où l'agriculture est très vulnérable en raison du changement climatique, les infrastructures routières aideront les agriculteurs à accéder aux marchés plus rapidement et en

Afin de relancer la croissance économique

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Chaque économie ou pays a ses propres contraintes qui empêchent la réalisation d'investissements. Mais si l'économie burundaise peut montrer qu'elle est capable de mobiliser des fonds pour financer le développement des infrastructures, le Corridor central peut se donner les moyens de réaliser ce projet, que ce soit par le biais d'un partenariat public-privé ou d'une route à péage privée.